Histoire

Merci à Mme Pascale Chevillot pour son envoi 

Pascale CHEVILLOT, née à Epinal le 17 avril 1953, et actuellement retraitée dans la région toulousaine où vivent ma fille et mon gendre.

Suite à l’entretien téléphonique que je viens d’avoir avec le secrétariat, je me permets de vous contacter pour vous faire part d’un document concernant les bombardements de juin 1940 sur Aillevillers, ce qui pourrait alimenter vos archives.

Je suis la petite fille de Mr Eugène Chevillot, chef de gare à cet endroit pendant la guerre de 1939-1945, et je suis la fille de Mr Hubert Chevillot, son fils, qui avait 12 ans lors de ces évènements tragiques.

Le lendemain des bombardements, Papa a écrit  le récit de ce qu’il a vécu, avec force détails, et c’est très émouvant, il était doué pour l’écriture, et de fait il a été instituteur et directeur d’école dans les Vosges.

J’ai recopié à l’ordinateur ce texte dont l’original manuscrit sur papier brouillon s’abîme, et que je ferai plastifier pour vous l’envoyer par courrier.

En attendant je vous envoie en pièce jointe le document Word établi par mes soins.

Récit du bombardement de la gare d’Aillevillers

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recueil

Courant février, nous avons reçu à la mairie un courrier provenant d’une personne demeurant à Paris, qui nous adressait une étude réalisée en 1944 par M. P. de Bazelaire, ami de M. de Buyer, habitant à la Chaudeau et chez lequel il résidait quelquefois.
Cette étude a été retrouvée par la nièce de M. Louis de Buyer, dans ses archives personnelles.
Nous avons scanné les feuillets et cartes postales contenues dans ce recueil et les mettons donc en ligne sur notre site, pour une information la plus large possible.
Le document original demeure à la mairie, mais sa conservation exige un maximum de précautions et il ne pourra donc pas être exposé.
En revanche, la copie papier pourra être consultée sur place ou à la bibliothèque.

Un peu d’histoire

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Le village d’Aillevillers s’est établi probablement au moment de la conquête romaine, Aillevillers du latin Villa, du burgonde Alieri, villa du colon Aliaharius, c’est à dire du guerrier étranger. Aillevillers a toujours eu une situation spéciale tiraillée entre Lorrains et Comtois qui s’y battaient. Il est le point de jonction de deux provinces, de deux départements, de deux diocèses.
Au 12ème siècle, Aillevillers appartient à la Seigneurerie de Saint-Loup. En 1809, la commune du Lyaumont est rattachée à celle d’Aillevillers.
La période faste du village sera le 19ème siècle avec l’industrie des Forges (La Chaudeau, La Branleure, Le Martinet) et les visites de l’Empereur Napoléon III au Maître de forge Charles Demandre. Mais nous reviendrons un peu plus tard sur l’Empereur Napoléon III et son lien avec notre commune …
Autre période de prospérité est celle liée à l’activité très importante de la gare.
Lors des deux guerres mondiales, la gare sera une cible privilégiée pour les ennemis et lourdement bombardée.

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Quelques dates

  • 1327 : La seigneurie d’Aillevillers appartenait à Othenin de Saint-Loup, fils de Jean de Faucogney et d’Héloïse de Joinville
  • de 1789 à 1851 : Aillevillers suit les fluctuations des régimes auxquels la municipalité doit, tour à tour, prêter serment et fidélité.
  • 1809 : Décret impérial qui rattache la commune Lialmon (Lyaumont) à Aillevillers.
  • 1856-1860 : Achèvement du clocher. Napoléon III verse 15 000F or de sa cassette personnelle pour ce travail.
  • 1858 : Napoléon III vient à La Chaudeau chez son ami Charles Demandre, maître de Forges, et n’y rencontrera-t-il pas Cavour au lieu-dit “Les Tachenières”.
  • 1860 : Inauguration de la ligne de chemin de fer Port D’Atelier-Epinal, énorme importance de la gare .
  • 1860 : Naissance à la Chaudeau de la poétesse Marie Dauguet.
  • 1870 : La ville est menacée de destruction et doit payer une forte rançon .
  • 1914 – 1918 / 1939 -1945 : La gare à nouveau la cible des ennemis.
  • 14 juillet 1944 : dans la nuit du 13 au 14 juillet, le jeune résistant Paul Schütz, 21 ans, parent du Docteur Pierre Guillemot, escalade le clocher et accroche à la croix le drapeau tricolore.
  • 1984 : Jumelage avec Schwörstadt.

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Napoléon III et Aillevillers

De passage de façon régulière à Aillevillers, il rendait visite à son ami Charles Demandre à La Chaudeau avant de se rendre en cure à Plombières Les Bains.
L’Empereur va permettre l’achèvement de l’Eglise et verse à la paroisse la somme de 15 000 F en or.

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Rencontre historique en 1858  : Napoléon III rencontre le Ministre Italien Cavour chez son ami le maître des Forges Charles Demandre. Les accords préparés en secret à un rendez vous de chasse de Charles Demandre “les Tachenières” sont signés le 21 juillet 1858 à Plombières les Bains. L’entrevue a permis de fixer les conditions de soutien de la France au Royaume de la Sardaigne contre l’Autriche, dans sa lutte pour l’Unité Italienne. Cet événement aura une incidence majeure sur la déclaration de guerre d’Italie en juin 1859. En contrepartie Napoléon III a obtenu le rattachement de la Savoie et du Comté de Nice à la France.

Lieudit Les Tachenières (dessin)

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Pour les passionnés d’histoire (dont celle de notre bourg) deux livres sont à votre disposition à notre Bibliothèque, à savoir :

L’entrevue de Plombières de Roland Conilleau

et Plombières les Bains au temps de Napoléon III de David Chanteranne (historien et écrivain originaire de Plombières les Bains).