Histoire

Mercredi 18 septembre 2024

Témoignage du Docteur Pierre  Guillemot 

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Merci à Mme Pascale Chevillot pour son envoi 

Pascale CHEVILLOT, née à Epinal le 17 avril 1953, et actuellement retraitée dans la région toulousaine où vivent ma fille et mon gendre.

Suite à l’entretien téléphonique que je viens d’avoir avec le secrétariat, je me permets de vous contacter pour vous faire part d’un document concernant les bombardements de juin 1940 sur Aillevillers, ce qui pourrait alimenter vos archives.

Je suis la petite fille de Mr Eugène Chevillot, chef de gare à cet endroit pendant la guerre de 1939-1945, et je suis la fille de Mr Hubert Chevillot, son fils, qui avait 12 ans lors de ces évènements tragiques.

Le lendemain des bombardements, Papa a écrit  le récit de ce qu’il a vécu, avec force détails, et c’est très émouvant, il était doué pour l’écriture, et de fait il a été instituteur et directeur d’école dans les Vosges.

J’ai recopié à l’ordinateur ce texte dont l’original manuscrit sur papier brouillon s’abîme, et que je ferai plastifier pour vous l’envoyer par courrier.

En attendant je vous envoie en pièce jointe le document Word établi par mes soins.

Récit du bombardement de la gare d’Aillevillers

la-chaudeau

recueil

Courant février, nous avons reçu à la mairie un courrier provenant d’une personne demeurant à Paris, qui nous adressait une étude réalisée en 1944 par M. P. de Bazelaire, ami de M. de Buyer, habitant à la Chaudeau et chez lequel il résidait quelquefois.
Cette étude a été retrouvée par la nièce de M. Louis de Buyer, dans ses archives personnelles.
Nous avons scanné les feuillets et cartes postales contenues dans ce recueil et les mettons donc en ligne sur notre site, pour une information la plus large possible.
Le document original demeure à la mairie, mais sa conservation exige un maximum de précautions et il ne pourra donc pas être exposé.
En revanche, la copie papier pourra être consultée sur place ou à la bibliothèque.

Un peu d’histoire

aillevillers-autrefois

Le village d’Aillevillers s’est établi probablement au moment de la conquête romaine, Aillevillers du latin Villa, du burgonde Alieri, villa du colon Aliaharius, c’est à dire du guerrier étranger. Aillevillers a toujours eu une situation spéciale tiraillée entre Lorrains et Comtois qui s’y battaient. Il est le point de jonction de deux provinces, de deux départements, de deux diocèses.
Au 12ème siècle, Aillevillers appartient à la Seigneurerie de Saint-Loup. En 1809, la commune du Lyaumont est rattachée à celle d’Aillevillers.
La période faste du village sera le 19ème siècle avec l’industrie des Forges (La Chaudeau, La Branleure, Le Martinet) et les visites de l’Empereur Napoléon III au Maître de forge Charles Demandre. Mais nous reviendrons un peu plus tard sur l’Empereur Napoléon III et son lien avec notre commune …
Autre période de prospérité est celle liée à l’activité très importante de la gare.
Lors des deux guerres mondiales, la gare sera une cible privilégiée pour les ennemis et lourdement bombardée.

aillevillers-autrefois2

Quelques dates

  • 1327 : La seigneurie d’Aillevillers appartenait à Othenin de Saint-Loup, fils de Jean de Faucogney et d’Héloïse de Joinville
  • de 1789 à 1851 : Aillevillers suit les fluctuations des régimes auxquels la municipalité doit, tour à tour, prêter serment et fidélité.
  • 1809 : Décret impérial qui rattache la commune Lialmon (Lyaumont) à Aillevillers.
  • 1856-1860 : Achèvement du clocher. Napoléon III verse 15 000F or de sa cassette personnelle pour ce travail.
  • 1858 : Napoléon III vient à La Chaudeau chez son ami Charles Demandre, maître de Forges, et n’y rencontrera-t-il pas Cavour au lieu-dit “Les Tachenières”.
  • 1860 : Inauguration de la ligne de chemin de fer Port D’Atelier-Epinal, énorme importance de la gare .
  • 1860 : Naissance à la Chaudeau de la poétesse Marie Dauguet.
  • 1870 : La ville est menacée de destruction et doit payer une forte rançon .
  • 1914 – 1918 / 1939 -1945 : La gare à nouveau la cible des ennemis.
  • 14 juillet 1944 : dans la nuit du 13 au 14 juillet, le jeune résistant Paul Schütz, 21 ans, parent du Docteur Pierre Guillemot, escalade le clocher et accroche à la croix le drapeau tricolore.
  • 1984 : Jumelage avec Schwörstadt.

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Napoléon III et Aillevillers

De passage de façon régulière à Aillevillers, il rendait visite à son ami Charles Demandre à La Chaudeau avant de se rendre en cure à Plombières Les Bains.
L’Empereur va permettre l’achèvement de l’Eglise et verse à la paroisse la somme de 15 000 F en or.

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Rencontre historique en 1858  : Napoléon III rencontre le Ministre Italien Cavour chez son ami le maître des Forges Charles Demandre. Les accords préparés en secret à un rendez vous de chasse de Charles Demandre “les Tachenières” sont signés le 21 juillet 1858 à Plombières les Bains. L’entrevue a permis de fixer les conditions de soutien de la France au Royaume de la Sardaigne contre l’Autriche, dans sa lutte pour l’Unité Italienne. Cet événement aura une incidence majeure sur la déclaration de guerre d’Italie en juin 1859. En contrepartie Napoléon III a obtenu le rattachement de la Savoie et du Comté de Nice à la France.

Lieudit Les Tachenières (dessin)

 les-tachenieres

Pour les passionnés d’histoire (dont celle de notre bourg) deux livres sont à votre disposition à notre Bibliothèque, à savoir :

L’entrevue de Plombières de Roland Conilleau

et Plombières les Bains au temps de Napoléon III de David Chanteranne (historien et écrivain originaire de Plombières les Bains).

Blason

Armoiries communales, adoptées par délibération

du conseil municipal le 22 janvier 1944

M. le Maire expose que, par circulaire n° 148 du 20 mai 1943, Monsieur le Chef du Gouvernement, Ministre Secrétaire d’Etat à l’Intérieur (secrétariat général pour l’administration) a averti les Préfets régionaux de la constitution d’une commission des Sceaux et Armoiries de l’Etat, les invitant à lui transmettre les demandes d’autorisation d’armoiries qui seraient adressées par les communes et autres collectivités publiques.
Que par lettre n° 3188 du Cabinet du Préfet Régional du 21 septembre 1943, communication en a été donnée à M. le Préfet de la Haute-Saône qui l’a transmise le 27 du même mois à M. le maire d’Aillevillers pour propositions éventuelles.
Considérant qu’il y a intérêt pour notre commune à utiliser la possibilité qui lui est offerte de symboliser les activités spirituelles et matérielles d’Aillevillers et d’en fixer les éléments dans des armoiries municipales donnant ainsi aux enfants du pays une occasion d’accroître leur attachement à la petite patrie.
Il soumet au Conseil l’approbation du projet d’armoiries ci-dessous énoncées et sa transmission, pour adoption, à la Commission des Armoiries de l’Etat, par la voie hiérarchique :

Coupé au I de Franche-Comté (d’azur semé de billettes d’or au lion de armé et lampasse de gueule
Au II échiqueté d’argent et de gueule, à bordure de sinople
Supports : deux branches de cerisier au naturel
Couronne : murale simplement maçonnée
Devise : Venit Fortior Me Post Me
Qui s’expliquent de la façon suivante : la commune d’Aillevillers n’ayant pas dans son histoire passée les éléments suffisants à l’établissement d’armoiries peut les trouver dans le présent.
Vie ferroviaire représentée par les groupes de 4 carrés de l’échiquetage formant le carré d’arrêt en usage à la SNCF.
Vie industrielle

 .du bois représentée par la bordure de sinople
.de la métallurgie représentée par l’émail de gueule
.de la broderie et du textile représentée par l’émail argent

Vie agricole représentée par les branches de cerisiers supports
Vie paroissiale représentée par la devise, texte de St Jean Baptiste, patron de la paroisse, tiré de St Marc, Ch. 1er verset 7ème , s’appliquant à Aillevillers, porte de la Franche-Comté. Ajoutons aussi que l’émail gueule rappelle également le sang versé par nos concitoyens lors du bombardement aérien du 14 juin 1940.
Le Conseil, ouï l’exposé du maire
Adopte l’énoncé ci-dessus, dit qu’il sera proposé à l’approbation de la Commission des Sceaux et Armoiries de l’Etat, comme Armoiries d’Aillevillers.

Vues du ciel

Présentation

 presentation

fiche-info

 Aillevillers et Lyaumont, point de rencontre de deux départements et de deux régions

Au confluent de la Semouse et de l’Augronne, Aillevillers-et-Lyaumont est un village situé dans le département de la Haute-Saône, en Franche-Comté, au Sud du département des Vosges.

Une dizaine de hameaux compose le village. Le plus éloigné est le Poiremont, situé à 7 kms du centre et le plus peuplé, le Lyaumont, comprenant environ 200 habitants des 1755 que compte la commune.

Aillevillers et Lyaumont sait trouver sa place et est un village accueillant et sachant bien évoluer grâce aux nombreuses associations de la commune. Celles-ci concernent les sports : foot, tennis, judo, pétanque, les loisirs : bibliothèque, danse de salon, comité des fêtes, syndicat d’initiative, chorale, club des aînés,… de quoi satisfaire toutes et tous, sans oublier toutes les personnes bénévoles qui participent, tous les ans, au fleurissement et aux décorations de Noël. La commune compte plusieurs forts beaux sites. Parmi eux, la pierre de la Caraude, un curieux bloc erratique, une source d’eau chaude à la Chaudeau et un chêne de 400 ans situé à la Chapelle-Barrault. Trois étangs complètent ces agréables sites de promenades : les étangs du Lyaumont, Bauquez, et Rompu. Ceux-ci sont en outre idéaux pour la pêche. En 2014, la commune fête les 30 années de jumelage avec Schwörstadt, ville allemande, située au bord du Rhin, et avec laquelle des rencontres annuelles ont lieu.

Voici une présentation rapide de la commune, présentation qui ne serait pas complète si n’était pas citée sa participation à la route des Chalots, qui permet, en plus de la découverte de notre patrimoine, l’occasion de rencontrer les autres partenaires des villages concernés.

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Curiosités et monuments

 

La Gare

 

La « station d’Aillevillers » est mise en service le 04 février 1860 par la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est lorsqu’elle ouvre à l’exploitation la section de Port-d’Atelier à Aillevillers, deuxième section de la concession de Nancy à Gray. Gare terminus de ce tronçon, elle permet également la desserte de la ville thermale de Plombières Les Bains située à 8 kilomètres. Elle devient une gare de passage trois ans plus tard avec l’ouverture à l’exploitation, le 24 septembre 1863 de la section d’Epinal à Aillevillers.
Aillevillers devient un nœud ferroviaire le 25 avril 1878, avec l’ouverture de la section d’Aillevillers à Lure. Cette situation est encore renforcée avec la mise en service le 14 juin 1878 de la courte ligne ayant la gare de Plombières Les Bains comme terminus.

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La Vierge de la Paix, située rue de la Petite Côte, elle fut déplacée de l’église à son site actuel en 1950.

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La Chapelle Barrault, située route du Poiremont, elle fut construite vers 1850 par Mr Barrault, maître lamineur aveugle. Les murs intérieurs sont en galets de rivière. Dédiée à Saint Louis de Gonzague et à la Vierge Marie

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La Chapelle de la Chaudeau, construite à la demande de Madame Marie-Françoise GOUX épouse de Buyer pour la communauté industrielle en 1805. Tombe de Charles de Buyer (1937) et de son épouse (1927). Création de l’association “Sauvegarde de la chapelle” en 1990.

chapelle-de-la-chaudeau La Grotte de la Chaudeau grotte-de-la-chaudeau

L’Eglise de la Décollation de Saint Jean Baptiste, reconstruite au XVIIIème siècle, sauf façade et le clocher qui datent du XIXème siècle.

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Le monument aux morts sur la place Bolle

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Le Square du 14 juin 1940

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Patrimoine local

 

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La route des Chalots est une invitation à parcourir l’ensemble du territoire des 7 communes du Pays du chalot (Fougerolles, Aillevillers et Lyaumont, Raddon et Chapendu, Saint Bresson, Le Val d’Ajol, Le Girmont, Plombières les Bains) à partir d’un itinéraire routier présentant une vingtaine de sites patrimoniaux. Sur cette route des chalots d’une centaine de kilomètres se trouvent une quarantaine d’acteurs (agriculteurs, hôtelliers, restaurateurs, artisans, distillateurs) qui mettent en valeur leur savoir faire autour de ce patrimoine particulier, tout en y développant une nouvelle économie.

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En 2010, l’association de la route des Chalots succède au Syndicat du même nom 7 ans auparavant. Celui-ci a eu la difficile tâche de faire appel à des financeurs pour structurer cette route des chalots, afin d’identifier un territoire avec une spécificité bien locale : le chello. 

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Le Chalot  : hérité du passé, le chalot est une dépendance de la ferme d’un petit territoire situé à la limite des Vosges méridionales et des Vosges Saônoises. C’est une construction réalisée entièrement en bois et couverte de laves (grés). Véritable coffre fort, la petite bâtisse était utilisée pour la conservation (avoine, blé, orge) dans ses 7 coffres ou alous, de la nourriture, bonbonnes de kirsch, confitures, légumes secs, lard, saucisses et des trésors de la famille. Il se trouve éloigné de quelques mètres de la ferme afin qu’en cas d’incendie de la maison, les récoltes et richesses soient épargnées.

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 Ci-dessous chalot du Thiéloup appartenant à Thierry LAINE

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Aillevillers et la cerise ….

5 mai 2010 Journal Officiel décret n° 2010-453 du 03 mai 2010 Homologation de l’appellation d’origine contrôlée Kirsch de Fougerolles Le territoire d’Aillevillers et Lyaumont est compris dans cette A.O.C.

Même si Fougerolles est connu pour être le « pays de la cerise », il ne faut pas oublier qu’Aillevillers et Lyaumont disposait aussi de nombreuses distilleries dès le milieu du XIXème siècle. Pour preuve, ci-dessous une liste de quelques unes d’entre elles :

  1. Distillerie Chaput-Nobert (fondée vers 1895, elle fonctionnera jusqu’au milieu du XX ème siècle)
  2. Distillerie Godard (attestée en 1876 elle fonctionna jusqu’au milieu du XX ème siècle)
  3. Distillerie Robert, puis Cholley (fondée en 1872 à Fougerolles, la Distillerie Robert est transférée à Aillevillers en 1876, elle cessera son activité en 1976)
  4. Distillerie Causeret-Parisot, puis Causeret (fondée en 1891, elle cessera son activité vers 1905)
  5. Distillerie Pernet (fondée en 1864, par un négociant de Rambervillers (88). Elle fonctionnera jusqu’au milieu des années 1960, où elle est reprise par les distilleries Raspiller puis Saguin de Fougerolles
  6. Distillerie Grandjean et Fils (fondée vers 1840)

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Sites naturels

La Pierre de la Caraude

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La pierre de la Caraude, un curieux bloc, dont la forme rappelle un visage. Certains disent qu’elle fait penser à une sorcière. C’est d’ailleurs cela, la signification de « Caraude » en patois local.
Ce type de pierres est assez fréquemment rencontré en Franche-Comté. Et ce sont souvent des pierres mystérieuses, associées à des légendes ou à des croyances diverses.

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Personnalités

André LEMERCIER

Né à Aillevillers et Lyaumont le 27 juin 1940

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Sincères condoléances à Michèle, son épouse et à toute sa famille 

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Auteur  de

Bûcherons, ouvriers et Maîtres de forges de la Chaudeau

TOME 1 ET TOME 2

Les Communautés villageoises d’Aillevillers et environs au XVIIIème siècle et sous la révolution 

Ces livres sont à votre disposition à la Bibliothèque;

 livres-mr-lemercier 

 

 

Georges HENRY 

Né à Aillevillers et Lyaumont le 1er juin 1920
décédé de blessures au combat à l’âge de 25 ans le 12 avril 1945

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Sous-lieutenant HENRY Georges, enfant du pays, As de guerre aux 5 victoires homologuées, qui apporta sa 273° et dernière victoire au “Normandie-Niémen”, et fut la dernière victime du groupe lors des tirs de l’artillerie allemande sur le terrain de Bladiau – Prusse Orientale – le 12 avril 1945.
Georges HENRY était un passionné d’aviation, breveté pilote de tourisme en août 1938. Orphelin de père, c’était un garçon timide et réservé, qui espèrait pouvoir rendre à sa mère tous les sacrifices qu’elle avait faits pour lui, en confiant à son ami et aîné, Maurice GUIDO :” si ça marche bien à “Normandie”, sans doute je pourrai entrer à Air France après la guerre … alors elle n’aura plus à s’en faire …” Hélas, le destin en décida autrement.
Palmarès :
– 1° victoire le 16 janvier 1945 au dessus de Goubimmen – 1 Fw 190
– 2° et 3°victoire le 9 février 1945 – 2 Fw 190
– 4° victoire le 27 mars 1945 – 1 Fw 190
– 5° victoire le 12 avril 1945 au dessus de Powayen (Prusse-Orientale) – 1 Fw 190 qui lui fait intégrer la famille des As et donne la 273° et dernière victoire officielle du Normandie-Nièmen
Le Sous-lieutenant Georges HENRY est titulaire de :
– la Croix de Guerre 1939-1945,
– la Médaille Militaire à titre posthume.
Son corps a été restitué à la France en 1953, et inhumé au cimetière de Aillevillers-et-Lyaumont, sa ville natale qui, souhaitant lui rendre hommage, a baptisé une rue de la commune : “Rue de l’Aspirant Georges HENRY”.
Son nom figure sur une plaque de granit rouge, des Morts en 1939-1945 pour la France devant le Monument aux Morts de la commune.

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Le concernant, André MOISSÉ a écrit :

« Aspirant Georges-Henry », tel est depuis 1949 le nom d’une rue d’Aillevillers-et-Lyaumont. Au moins quatre livres parlent de ce héros, qui mérite d’être connu bien au-delà de sa terre natale. Cet aviateur n’a pas 25 ans quand son épopée s’achève en Prusse orientale juste à la fin de la 2e guerre mondiale.
C’est à Luxeuil, à la section d’aviation populaire, qu’il s’est passionné pour l’aviation dès 1937 alors qu’il sort du lycée avec la première partie de son bac. Fils unique d’une famille modeste, il est orphelin. On sait peu de choses sur son père, Edmond Henry, décédé avant la guerre. C’est donc sa mère, née Louise Simon en 1895 et sans profession, qui, avec l’aide de ses sœurs institutrices Denise Rousselot et Marthe Simon, prend en charge son éducation.
Ayant réussi en octobre 1938 à Essey-lès-Nancy le concours d’entrée à l’école d’Istres, il devient en 1939 élève-pilote à Étampes mais n’est pas encore qualifié lors des combats de mai 1940.
Quittant en bateau de pêche la France de Vichy dès décembre 1940, il n’a de cesse de résister, entrant au Maroc dans la France libre. Fin 1942, le pilote rejoint le groupe de chasse « Champagne » avec les Américains en Algérie et accomplit bientôt 106 missions. Mais c’est sur le front est qu’il s’accomplit, ayant choisi en octobre 1944 de combattre au sein du régiment « Normandie-Niemen ». Après « Alsace » et « Île de France », aux côtés des Anglais, « Neu-Neu » est le troisième groupe de chasse FFL décidé par le général de Gaulle.
Son originalité : sous uniforme français, les hommes de N-N combattent sous commandement russe. Sur 96 pilotes français, 42 ne reviendront pas.
Depuis le 16 janvier 1945, l’aspirant Henry sur son Yak-3 a déjà descendu quatre avions allemands. En ce 12 avril, Henry attaque un Focke Wolf 190 qui menace son camarade de Saint-Marceaux prêt à piquer sur l’artillerie nazie. La réussite du jeune Français le classe chez les « As ». Au sol à Bladiau, son ami Maurice Guido le félicite : « Tu arrives en tête de notre groupe ! » L’Histoire retient que ce 273e succès est le dernier du régiment. Sa victoire, l’aspirant si timide et déterminé (il compte entrer à Air France après la guerre pour aider à son tour sa mère) n’a pas le temps de la fêter car il est aussitôt mortellement blessé à la tête par un éclat d’obus, au fond d’une tranchée refuge. Inhumé à Eylau avec quatre Russes, son corps ne revient à Aillevillers qu’en 1953. En héros.

Le livre “Pilotes du Normandie Niemen” d’après le journal de Roger Penverne où il est fait allusion de Georges Henry est disponible en prêt à la Bibliothèque.

livre

Georges BALANDIER

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Né le 21 décembre 1920 à Aillevillers et Lyaumont, était un anthropologue et sociologue français. Il était professeur émérite de l’Université Paris Descartes, Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et collaborateur au Centre d’Etudes Africaines. Il était à l’origine de l’expression « Tiers-Monde ».

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 décédé à Paris le 05 octobre 2016

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Paul Schütz

22.09.1922 – 18.01.2003

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Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1944, Paul Schütz, jeune résistant de 21 ans a escaladé le clocher de l’église d’Aillevillers et Lyaumont pour y accrocher le drapeau français. Il embrassa ensuite la carrière militaire qu’il terminera au grade de Lieutenant Colonel.

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Merci à son frère Monsieur Bernard Schütz et merci à son neveu, Monsieur Alain Schütz résidant en Allemagne qui nous ont transmis la photographie et l’oraison funèbre écrite et lue le jour de ses obsèques par le Général Michel Brintet (voir ci-dessous).

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Coq du clocher avec impacts des balles allemandes

 

Roger MUNIER

Né à Nancy le 21 décembre 1923 –

décédé à l’hôpital de Vesoul le 10 août 2010

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Écrivain, traducteur et critique français. Philosophe de formation après plusieurs années chez les jésuites, en compagnonnage avec Jean Mambrino, il a été l’un des écrivains les plus admirés et les plus secrets de notre époque.

Après des études de philosophie et de théologie, il a occupé des postes importants dans les organisations professionnelles de la métallurgie. Il effectuera de nombreux voyages.

A partir de 1953, il a été l’un des premiers à traduire en français l’oeuvre de son maître et ami, le philosophe allemand Martin HEIDEGGER (1889-1976).

A partir de 1973, il partagera pendant une vingtaine d’années sa vie entre son domicile parisien et Le Lyaumont.

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Ses obsèques ont eu lieu à Xertigny le 13 août 2010, où il repose au cimetière.

Son oeuvre étant très vaste, nous vous invitons à découvrir sa biographie et bibliographie sur le site qui lui est consacré :

www.rogermunier.com

Décès de son épouse, Madame Euriqueta Munier (née Ojeda-Costa) à l’âge de 93 ans le 04 octobre 2016

 

André MEDARD

Né à Paris le 13 juillet 1892,

décédé au Lyaumont le 01 janvier 1975

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Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire la préface du livre écrit par son petit fils Michel Médard, qui se partage entre Paris et Le Lyaumont.

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décès de Mr Michel Médard le 14 janvier 2016

 

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Marie DAUGUET
(1860-1942) – Poétesse française

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Julie Marie Aubert naît à La Chaudeau (commune d’Aillevillers) le 2 avril 1860. Elle vit librement dans la nature, qui sera sa grande inspiratrice. En 1875, ses parents s’établissent aux forges du Beuchot. Elle y épouse Henri Dauguet. Le couple aura une fille. Marie Dauguet en 1897 fait paraître son premier ouvrage, La naissance du poète. Quoique vivant à l’écart, elle connaît les milieux littéraires et fait quelques séjours parisiens. L’Académie française couronne son recueil Par l’amour en 1906. En 1924 elle perd son mari et s’installe à Enghien. Elle meurt le 10 septembre 1942, à Ville-d’Avray et son corps repose dans la commune d’Hautevelle.

 

Charles DEMANDRE
(1805-1875)
Maître des Forges de La Chaudeau
Maire d’Aillevillers de 1865 à 1871

Conseiller Général de Haute Saône de 1839 à 1871

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Né à la Chaudeau le 27 juin 1805, il épouse le 10 août 1833 Apolline PETIT.
On connaît l’amitié qui le liait à Napoléon III et les services qu’il lui rendit en récompense desquels il reçoit la Légion d’Honneur en 1858 et anobli à titre personnel en 1867.
Pendant l’épidémie du Choléra, il interviendra avec Rodolphe de Buyer par des distributions de médicaments et de vivres.
Pour la reconstruction de l’église, il fera don de 2 vitraux et Rodolphe de Buyer fera don de l’autel de la vierge.
Il fera don également de la première pompe à incendie en 1866 à la commune.
Le 21 décembre 1870 à 8 h, un ingénieur de l’armée allemande est blessé. Le 23 décembre 1870 à 10 h 30, plusieurs officiers allemands et 212 soldats arrivent à la Mairie pour réclamer la somme de 5000 F, cette somme devant être payée pour midi faut de quoi les soldats resteraient sur place et les conseillers municipaux seraient fait prisonniers. Il versera 2500 F et Rodolphe de Buyer versera les autres 2500 F. Bel exemple de solidarité.
La chaudeau n’était pas sa seule habitation et c’est lors d’un séjour dans son château de Beaujeu qu’il décédera en 1875 à l’âge de 70 ans. Il repose à Saint Loup Sur Semouse.

Il a écrit :

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Rues – routes – lieudits

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Rue de l’Aître
Rue de l’Aspirant Henry
Route de Bains les Bains
Rue du Bambois
Rue Marcel Bonnard
Rue des Bruelles
Rue des Carrières
Rue des Champs
Rue du Château d’Eau
Rue Georges Chevrolet
Rue de la Colombine
Rue de la Creuse
Rue Marie Dauguet
Rue Charles Demandre
Rue du Dreilly
Rue de l’Eglise
Rue de la Forêt
Rue de la Gare
Rue Général de Gaulle
Rue de la Grande Côte
Rue du Haut du Champ
Rue Charles Lacombe
Route du Lyaumont
Rue du Magny
Rue du Martinet
Rue des Morts en Algérie

Rue du Pâquis

Rue de la Petite Côte
Route de Plombieres
Rue de la Poirouse
Rue du Pontcey
Route de Saint Loup
Rue André Thiébaut
Rue de la Vaivre
Rue des Vergers
Le Bas de la Côte
Le Chaney
La Chaudeau
Ferme de la Goutte Orion
Les Forges de la Branleure
Les Granges de la Branleure
Le Magny
Les Maingrins
La Louvière
Le Lyaumont
Le Poiremont
La Poirouse
Pont les Ports
Les Prés Lambert
La Saline
Le Thiéloup

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